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Identifier les Aliments Déclencheurs de Symptômes MICI

Si c’est le cas, vous n’êtes pas le/la seul(e) : de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH) pensent que certains aliments ou boissons irritent leur système digestif et aggravent leurs symptômes.1-3 Il n’existe aucune preuve concrète qui permettent de faire le lien entre certains aliments ou régimes et la diminution ou l’aggravation des symptômes, comme votre médecin vous l’a peut-être déjà dit.1-4 De plus, même si certains aliments semblent avoir un effet négatif sur les symptômes de certaines personnes, il semble que ces aliments varient d’une personne à l’autre.2-4

Aliments qui peuvent déclencher les symptômes de la Rectocolite Hémorraqique et Crohn

De nombreux aliments susceptibles d’aggraver les symptômes ont été identifiés et différentes organisations scientifiques ou lignes directrices en matière de MICI recommandent de les éviter. Il s’agit notamment des aliments suivants :2

  • légumes ou fruits avec des graine
  • pommes de terre avec la peau
  • aliments gras et frits
  • boissons riches en sucre et jus de fruits
  • viandes grasses et viandes transformées
  • caféine
  • blé ou produits à base de blé
  • légumes verts crus
  • la plupart des fruits crus et secs
  • brocoli, chou, pousses, chou-fleur
  • haricots et pois secs
  • alcool
  • fruits rouges et cerises en conserve
  • jus de pruneau
  • beurre, margarine et crème épaisse
  • oignons, champignons, poivrons, panais
  • oléagineux et beurre de cacahuète avec morceaux
  • édulcorants artificiels

Allergies et intolérances alimentaires dans les MICI

Il est important de se rendre compte que certaines personnes présentent des allergies et/ou des intolérances alimentaires qui n’ont aucun rapport avec leur maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Il va sans dire que vous devez éviter les produits laitiers si vous êtes intolérant(e) au lactose, que vous soyez atteint de la MC et RCH ou non. 

Les symptômes des allergies ou des intolérances alimentaires ressemblent toutefois beaucoup à ceux d’une MICI, de sorte qu’il peut être difficile de les identifier. Par chance, les méthodes d’identification des aliments déclenchant les symptômes permettent également d’identifier les intolérances alimentaires.

Si vous soupçonnez une intolérance ou une allergie alimentaire, parlez-en à votre médecin ou à votre diététicien(ne). Ils vous feront subir des examens et vous conseilleront sur la manière de la gérer, le cas échéant.

Tenir un journal alimentaire pour mieux gérer les MICI

Des études ont montré que les personnes dont les symptômes sont déclenchés par certains aliments ont tendance à être sensibles à un seul ou deux aliments.5 La meilleure façon d’identifier les aliments que vous devez éviter consiste à noter, dans un journal ou une application pour smartphone, ce que vous mangez à chaque repas, ce que vous avez ressenti dans les heures qui ont suivi et si vous avez remarqué un changement concernant vos symptômes. Il est important de noter vos impressions pendant plusieurs semaines, car l’effet de certains aliments peut augmenter au fil du temps.Grâce à ces informations, vous pourrez commencer à identifier des schémas en collaboration avec votre médecin (ou votre diététicien[ne]) et décider si cela vaut la peine de modifier votre régime alimentaire afin d’éviter vos « aliments déclencheurs » tout en obtenant tous les nutriments dont vous avez besoin.5,6

Régimes d’exclusion et d’élimination pour les maladies inflammatoires chroniques intestinales

Une autre approche pour laquelle les journaux alimentaires peuvent également être utiles : il existe de nombreuses manières d’aborder un régime d’exclusion, mais vous devez toujours en discuter avec votre médecin ou votre infirmier(ère) au préalable. 

Dans sa forme la plus basique, il consiste à retirer certains aliments de votre alimentation et à observer si cela a un impact sur vos symptômes. L’un des problèmes bien connus des régimes d’exclusion est qu’ils peuvent vous exposer à un risque de malnutrition, car vous limitez votre consommation de certains aliments qui peuvent être riches en nutriments et en vitamines.1 Ceci est particulièrement important pour les personnes souffrant d’une MICI, car elles peuvent rencontrer plus de difficultés à se nourrir correctement en raison d’une diminution de leur appétit ou de leur capacité à absorber les nutriments.1 Votre médecin peut vous prescrire des compléments en vitamines pour lutter contre ce phénomène. 

Une autre approche plus contrôlée consiste à essayer un régime d’élimination, dans lequel vous adoptez un régime alimentaire liquide spécialement formulé, jusqu’à ce que tous vos symptômes disparaissent, puis à réintroduire lentement les aliments solides un par un pour voir si l’un d’eux déclenche ou aggrave vos symptômes.5 Comme vous pouvez l’imaginer, ces régimes sont assez restrictifs et vous ne devez les adopter que sous l’étroite surveillance d’un médecin ou d’un(e) diététicien(ne). 

N’oubliez pas...

Chaque personne est unique. Un aliment qui déclenche des symptômes chez une personne peut être inoffensif chez une autre. Si vous pensez qu’une partie de votre alimentation aggrave votre état de santé, parlez-en à votre médecin, votre infirmier(ère) ou votre diététicien(ne) et commencez un journal alimentaire. Vous pourrez ainsi élaborer une stratégie alimentaire qui répond à vos propres besoins. 

Le contenu de cet article est uniquement destiné à des fins d’information et d’éducation. Il ne remplace pas un avis médical. Veuillez consulter votre médecin traitant ou un membre de votre équipe MICI pour des questions et/ou des problèmes de santé spécifiques.

 

1.    Lomer MC. Dietary and nutritional considerations for inflammatory bowel disease. Proc Nutr Soc. 2011;70:329-335.
2.    Brown AC, Rampertab SD, Mullin GE. Existing dietary guidelines for Crohn’s disease and ulcerative colitis. Expert Rev Gastroenterol Hepatol. 2011;5:411-425.
3.    Owczarek D, Rodacki T, Domagala-Rodacka R, Cibor D, Mach T. Diet and nutritional factors in inflammatory bowel diseases. World J Gastroenterol. 2016;22:895-905.
4.    Ananthakrishnan AN. Environmental risk factors for inflammatory bowel disease. Gastroenterol Hepatol. 2013;9:367-374.
5.    Lochs H. Basics in clinical nutrition: nutritional support in inflammatory bowel disease. E Spen Eur J Clin Nutr Metab. 2010;5:e100-103.
6.    MacDermott RP. Treatment of irritable bowel syndrome in outpatients with inflammatory bowel disease using a food and beverage intolerance, food and beverage avoidance diet. Inflamm Bowel Dis. 2007;13:91-96.

C-ANPROM/BE/IBDD/0317 – Sept 2024